Comment Isaac Mbenza a surmonté les blessures musculaires : “Cette fois-ci, on a pris un peu plus de temps”
Perturbé par des rechutes, Isaac Mbenza est définitivement de retour avec la ferme intention de reprendre sa place au détriment de Parfait Guiagon.
- Publié le 24-04-2024 à 10h03
Les emmerdes, ça vole en escadrille. Cette saison, Charleroi a goûté à la formule chère à un ancien président de la République française. Mais lorsque l’on parvient à sortir du cercle vicieux, les bonnes nouvelles surviennent aussi en nombre. En plus de n’être qu’à une petite victoire du maintien à trois matchs de la fin des playdowns, les Zèbres ont pu compter sur le retour d’Isaac Mbenza. “C’est une immense joie, reconnaît-il. Parce qu’à force d’assister aux rencontres depuis les tribunes, tu as l’impression d’être sur FIFA.”
L’ailier n’a pas perdu son sourire même si sa saison fut plus frustrante que n’importe quel Carolo. Gêné une première fois par une blessure musculaire le 28 octobre dernier lors du déplacement à Eupen, le numéro 7 de l’effectif hennuyer a ensuite rechuté à trois reprises. La faute à un staff médical qui a voulu le remettre trop vite sur pied pour ce genre de soucis physiques. “S’il y avait eu une finale de Coupe, bien sûr que l’on aurait tout fait pour que j’y participe, moi le premier, les défend-il. Mais là, on a pris un peu plus de temps cette fois-ci. Les résultats étaient positifs donc on a pu mieux gérer sans prendre de risques. L’équipe joue bien. Ça m’a permis d’avoir plus de sérénité et par conséquent de ne pas rechuter comme précédemment.”
Sans toutefois que les premières craintes de récidive ne se dissipent logiquement lorsqu’il est entré à un quart d’heure de la fin ce dimanche. “Bien sûr qu’il y a eu de la peur car ce sont les premières minutes depuis mon retour. Il y avait un peu de crainte mais ça a été. Je me sens à 100 % sinon, le coach ne m’aurait pas pris. À Courtrai, j’aurai pu déjà figurer dans le groupe et entrer en fin de match mais on voulait attendre. Là, je suis prêt.”
Et en mesure de postuler à une place de titulaire au Kerhweg “si le coach le décide” malgré la bonne forme de Parfait Guiagon. En son absence et dans le 4-2-3-1 nouvelle version de De Mil, l’Ivoirien a marqué des points grâce à ses fulgurances et sa percussion. De quoi le challenger. “Personnellement, je connais mes qualités et j’ai confiance en moi. Je sais quel genre de joueurs je suis et ce que je peux ramener à l’équipe.”
Exit le poste de latéral
Comme on peut le voir depuis deux ans, Mbenza apporte une palette similaire à celle établie par son concurrent en étant toutefois plus régulier en plus de ses coups de pied arrêtés extrêmement précis et dangereux qui ont tant manqué durant ses absences. Son retour incarne un véritable renfort pour De Mil. Et les principes de jeu prônés par ce dernier doivent le favoriser. “C’est vrai que le coach a apporté une philosophie différente. C’est un nouvel équilibre et une autre manière de jouer qui fonctionne plutôt bien. Offensivement, on a plus d’occasions franches.”
Tous les ingrédients d’une recette qu’il affectionne. “Bien sûr que ça me plaît. Vu que l’on joue à 4 derrière, je dois moins défendre ce qui est toujours agréable lorsque l’on est un ailier de formation. On part de moins loin et on a davantage d’énergie dans les zones de vérité.”
Je dois moins défendre ce qui est toujours agréable pour un ailier de formation.
L’abandon d’une défense à 3 signifie aussi qu’il ne devra plus occuper un rôle de piston, et donc de latéral en perte de balle, qui ne lui convenait pas et qui représentait un gâchis au vu de ses atouts offensifs même s’il avait bien réalisé le job à cette place. Après la pluie et “cette frustration de compétiteur de regarder les copains depuis l’extérieur du terrain”, le beau temps éclaire à nouveau Mbenza. “Les trois points face à Eupen sont essentiels car Molenbeek a gagné. Ils sont plus importants que mon retour personnel ne serait-ce que pour l’ambiance du groupe, le club et les supporters.”
Plutôt que de hiérarchiser les bonheurs, les fans de Charleroi peuvent se réjouir des deux bonnes nouvelles. En attendant vendredi pour pouvoir respirer définitivement.